Le syndrome du choc toxique se fait entendre partout depuis un certain temps. Il s’agit d’une infection due essentiellement au port de longue durée (plus de six heures) d'un tampon pendant les règles. Le risque se montre plus élevé durant la nuit. Cette maladie est moins fréquente, mais pratiquement mortelle. Elle est médiée par la libération de toxines nocives, suite à la pénétration de bactéries courantes. Des études ont donc révélé les risques qu’encourent les personnes menstruées qui utilisent des tampons hygiéniques ou des coupes menstruelles. Mais qu’est-ce qu’un choc toxique dû au tampon ? Quels en sont ses causes et les traitements appropriés ? Explications.
C’est quoi le choc toxique ?
Le syndrome du choc toxique (SCT) lié aux règles est en fait causé par la production des toxines dangereuses après une infection bactérienne des Staphylococcus aureus dans le sang. C’est une souche particulière du staphylocoque doré qui se propage généralement dans l’organisme. Cette bactérie se trouve naturellement dans le corps humain, notamment sur la peau ou les muqueuses du vagin, du nez, de la gorge, etc. Elle fait même partie de la flore vaginale humaine. Son rôle est très important pour la santé grâce à son aptitude de prévenir les infections générées par d’autres microbes pathogènes.
Ce trouble gynécologique est aigu et grave, mais très rare. Il touche particulièrement des adultes en bonne santé. Néanmoins, les conséquences peuvent être potentiellement fatales en quelques heures ou engendrer l’amputation de membres. Le centre national de référence des staphylocoques des Hospices Civils de Lyon affirme que le syndrome atteint 1 à 4 % des femmes cis et trans qui utilisent des dispositifs vaginaux durant leurs règles. Parmi des millions de consommateurs, plusieurs développent une forte immunité, et ne présentent pas l’infection. La bactérie se multiplie uniquement chez des personnes à faible immunité.
Même si c’est un cas extrêmement rare, les scientifiques s’inquiètent de son augmentation qui reste inexplicable jusqu’à maintenant. La virulence du Staphylococcus aureus est liée à la libération de la toxine du choc toxique staphylococcique (TSST-1) dans la cavité vaginale. La maladie peut atteindre les jeunes filles. Ces dernières sont adeptes de ces dispositifs de protections périodiques durant le cycle menstruel. Mais les adultes en bonne santé représentent des cibles parfaites. Une fois admises dans l’organisme, les poisons peuvent attaquer d’autres organes vitaux, si l’on ne cite que les reins, le foie, le cœur ou les poumons. Ce qui rend encore plus faibles les patientes.
Le concept général de la maladie
On dit que le syndrome du choc toxique est lié aux règles. En fait, l’utilisation de certains produits menstruels, tels que le tampon ou la coupe menstruelle, occasionne la stagnation du sang à l’intérieur du vagin. Cet environnement favorise le développement des bactéries, qui vont par la suite libérer la substance dangereuse.
Certaines personnes menstruées sont déjà porteuses du staphylocoque doré, qui à l’origine n’est pas dangereux. Mais à force d’être bloquée dans le vagin par le port prolongé d’un tampon, cette bactérie se multiplie et produit les toxines. Celles-ci se propagent dans le flux menstruel avant d’atteindre les organes.
On appelle septicémie ou choc septique la réponse répandue de l’organisme face aux bactéries. Le SCT est l’une de ses formes particulières générées par les toxines des Staphylocoques et Streptocoques.
Comment savoir si on a le syndrome du choc toxique ?
Le syndrome se caractérise généralement par une forte fièvre, allant jusqu’à 39 et 40 °C. Au stade primaire, tu peux le confondre à une simple grippe avec les maux de gorge, les maux de tête, la fatigue extrême, les douleurs musculaires et articulaires. Il est également possible que certains symptômes digestifs apparaissent comme les vomissements, les diarrhées, etc. Viennent par la suite l’hypotension artérielle, l’accélération du cœur, la confusion, l’éruption cutanée comme un coup de soleil suivie par une desquamation ou encore de rougeurs dans l’œil.
La maladie infectieuse peut également induire une déshydratation et probablement une insuffisance organique multi-systémique. La patiente risque de se sentir faible et perdre conscience. Au pire, les toxines bactériennes envahissent les autres organes. Dans ces cas, la malade peut tomber dans le coma ou mourir. La propagation de l’infection se passe en 48 heures seulement.
Les causes de la maladie
La source de la pénétration des bactéries peut être parfois mineure, voire indétectable. Toutefois, les chercheurs ont déjà révélé que cela vient essentiellement des tampons super absorbants ou de l’utilisation de dispositifs intravaginaux tels que la barrière contraceptive (stérilet) ou la coupe menstruelle. Il se peut aussi que les infections proviennent des interventions chirurgicales.
Qu’importe, tu dois faire preuve de prudence. En fait, si tu es atteinte d’un tel trouble, il est fort probable que tu ne t’en rendes pas compte. Les symptômes du syndrome peuvent au début ressembler à ceux d’une grippe ou d’une gastro-entérite.
Pour les tampons à haute capacité d’absorption, les staphylocoques en sont vraiment la cause. Certaines souches de ces bactéries se logent au niveau du vagin ou du col de l’utérus des personnes atteintes. Elles produisent les toxines qui pénètrent dans la circulation sanguine. Ce type de protection peut entraîner un risque élevé des sécheresses vaginales et d’ulcères vaginaux. Ces problèmes gynécologiques facilitent davantage l’intrusion des toxines.
L’accumulation de sang dans la cavité vaginale ne fait qu’accroître le staphylocoque doré. Durant les règles, le pH du vagin devient moins acide ou alcalin. Pourtant, ce milieu de culture est très propice à cette bactérie. Il faut éviter ainsi de laisser stagner le sang trop longtemps à l’intérieur de cet organe, sous peine de provoquer une infection.
Les facteurs de risque
Certes, le port du tampon hygiénique et de la cup pendant six à huit heures ou durant toute la nuit représente un risque plus élevé du SCT. Mais il existe aussi plusieurs autres facteurs dont le plus prédominant est la faiblesse du système immunitaire. La présence de lésions cutanées, même minimes, comme une petite blessure, constitue un accès ouvert favorable à l’infection. Au cas où tu souffres de l’une des quelques maladies chroniques, telles que le diabète, la mucoviscidose, le cancer, l’alcoolisme ou encore l’insuffisance rénale chronique, les infections s’incrustent facilement. Malgré tout, le SCT n’est pas contagieux.
Comment établir un diagnostic de l’affection ?
Le SCT est une affection rare. Son diagnostic s’annonce donc difficile. Tu pourras confondre facilement ses premiers symptômes avec ceux de la grippe. Mais si les patientes sont mal diagnostiquées, les risques sont extrêmement graves. Les situations plus dramatiques amènent jusqu’à l’amputation d’un membre ou même au décès. Beaucoup de paramètres se réunissent pour donner lieu à l’infection.
Tout d’abord, avoir des nausées ou des vomissements pendant les règles doit te faire tilt. Ces symptômes menstruels ne sont pas normaux et peuvent passer inaperçus. Il faut réunir d’autres facteurs plus crédibles. Lorsque tu suspectes une éruption sur ta peau avec une desquamation, dis-toi qu’il s’agit bien d’un choc septique et que l’affection touche plus de trois organes.
N’hésite pas à enlever immédiatement le tampon ou la coupelle menstruelle et te rendre directement aux urgences au cas où ces différents symptômes surviennent. Il vaut mieux commencer rapidement le traitement. Des examens sont nécessaires pour identifier les chocs toxiques et confirmer le diagnostic. Parmi ceux-ci, l’on peut citer entre autres les analyses biologiques du sang et des tissus, l’IRM, l’électrocardiogramme.
Si les tests affirment que tu développes cette maladie infectieuse, une hospitalisation sera en vue. Sinon, le médecin te prescrit des antibiotiques afin de détruire la bactérie et arrêter la prolifération des toxines dangereuses. Ce qui est sûr, le SCT n’apparaît que sur un terrain propice. Tout d’abord, les personnes menstruées doivent porter la souche particulière du S. aureus. Il est nécessaire par la suite que celle-ci fournisse un poison suffisamment agressif pour faire effet sur les organes.
Comment soigner un choc toxique ?
Les chocs toxiques ont besoin d’une prise en charge immédiate afin d’éviter que l’infection nuise définitivement de nombreux organes vitaux. Dans la plupart des cas qui n’atteignent pas encore un niveau de gravité important, des antibiotiques suffisent. Les personnes infectées pourront aussi subir un traitement d’hydratation qui consiste à substituer les liquides perdus et d’intraveineuse pour rétablir la pression artérielle. Certains médecins proposent un contraceptif en continu, qui sert à empêcher la survenue des règles.
Comment éviter le SCT ?
Mieux vaut prévenir que guérir. Tous les produits disponibles sur le marché ne sont pas nécessairement appropriés à la santé de toute les personnes menstruées. Si certaines protections hygiéniques peuvent leur présenter des dangers, d’autres non. Quel que soit ton choix, prends certaines précautions d’usage pour éviter de développer le syndrome du choc toxique.
Parmi les mesures de prévention essentielles, il faut :
- Se laver les mains avant et après l’insertion d’un tampon, d’une serviette hygiénique ou d’une coupe menstruelle,
- Utiliser des tampons périodiques à faible pouvoir absorbant et les alterner avec des serviettes hygiéniques,
- Changer le dispositif intravaginal toutes les quatre à cinq heures,
- Faire bouillir les coupes menstruelles durant environ cinq minutes après chaque utilisation,
- Privilégier les serviettes hygiéniques, jetables ou réutilisables, la nuit.
Les protections périodiques externes, comme la culotte menstruelle REPEAT, sont recommandées pour diminuer les risques de SCT. Cette alternative est parfaitement absorbante et n’expose les personnes menstruées à aucun danger.
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